Positionnement des AFC par rapport aux mouvements LMPT, Avenir Pour Tous.

CNAFCAntoine Renard a rappelé que, dans un contexte qui reste « difficile » pour les familles (pression fiscale, questions sur le rôle des pères et mères comme premiers et principaux éducateurs de leurs enfants…), les AFC sont résolues à mener à bien leurs missions : le travail de fond qu’elles poursuivent depuis de longues années, en complément des «réactions » à l’actualité.

 Elles disposent pour cela d’atouts précieux : leur ancienneté, leur ancrage institutionnel (qui a permis à Antoine Renard d’être reçu personnellement et à sa demande, par la ministre en charge de la Famille ou, sur un autre sujet, par le président du CSA…), leur réseau et le nombre de leurs adhérents qui les fait peser davantage dans des structures comme l’UNAF, le CESE… , leur enracinement explicite dans l’enseignement social de l’Eglise.

 Enfin, les AFC privilégient des actions de proposition et d’éducation, plutôt que d’entrer dans un rapport de forces. N’est-ce pas ces atouts qui ont favorisé la prise de parole des évêques appelant les familles à adhérer aux AFC ?

 La Manif Pour Tous a eu le très grand mérite d’exercer un puissant ministère d’appel. La fidélité à cette vocation historique devrait conduire La Manif Pour Tous à dire aux gens : essayez de vous engager là où il se fait quelque chose. Personne ne fera rien tout seul et il existe deux voies principales : la voie syndicale d’une part, ce sont les associations familiales, la voie politique d’autre part.

Si La Manif Pour Tous devient un mouvement d’adhérents, il faut qu’il choisisse son créneau d’intervention, mais Antoine Renard ne peut plus en être porte-parole comme il l’était dans le cadre d’un collectif. Il ne peut pas en même temps être président d’un mouvement et porte-parole d’un autre qui traite des mêmes sujets, avec éventuellement une tonalité différente.

On en voit l’exemple dans le processus de développement du « Genre » où les propositions d’actions de La Manif Pour Tous et des AFC diffèrent, même si les analyses et l’objectif sont les mêmes.

 Les AFC n’ont pas à s’interroger sur le fait de rester ou non dans LMPT : elles n’y sont jamais rentrées ; les AFC ont apporté leur concours au mouvement lancé par LMPT en rejoignant un collectif qui appelait à manifester tous ensemble; si LMPT devient une association comme les autres, elle devra choisir son créneau spécifique, et les AFC auront des relations amicales et des coopérations ponctuelles avec LMPT comme avec d’autres, Alliance Vita par exemple ; Il en est de même au sujet de l’Avenir Pour Tous avec lequel les relations sont également amicales. Il faut continuer le combat sans se faire piéger dans des considérations médiatiques ou des considérations de personnes.

Les AFC n’ont pas à suivre tel ou tel, mais à rester fidèles à l’enseignement social de l’Eglise. Il y a toujours un accord pour que les AFC soient partenaires du collectif LMPT, pour que ce collectif puisse le moment venu organiser à nouveau des manifestations si c’est nécessaire, sans pour autant annihiler la liberté de parole des AFC.

 LMPT devrait faire attention à ne pas affaiblir les corps intermédiaires, notamment les associations familiales dont l’UNAF est l’assemblée institutionnelle, mais plutôt chercher à les renforcer en poursuivant son ministère d’appel.

De son côté, L’Avenir pour Tous entend poursuivre le combat en portant le souci, légitime, de se débarrasser d’une loi du mensonge. Elle souhaite pour cela examiner l’ensemble des possibilités juridiques et politiques, à commencer par la constitutionnalisation du mariage entre un homme et une femme.

 Sans doute, soulignait Antoine Renard, la prudence devrait-elle être davantage de mise en matière de communication sur certains projets ou sujets.