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Association Familiale Catholique du Bas-Dauphiné
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7 février 2015

Pape François : les 7 qualités du père de famille

Sagesse, maturité, proximité, patience, magnanimité, fermeté et foi : voici la feuille de route offerte par le Pape aux papas du monde entier.

 

Mercredi 4 février 2015, salle Paul VI. Ce n’est pas encore la fête des pères, mais le Pape leur a fait quand même un beau cadeau : une feuille de route pour les aider à être ces «bons pères de famille», si controversés aujourd’hui, mais dont le monde (et pour commencer chaque famille) a  tellement besoin.

 Après son « Papaoutai » du mercredi 28 janvier 2015, c’est donc une catéchèse positive sur «la figure du père dans la famille» et «la valeur de sa mission», que François a dispensé aux fidèles présents salle Paul VI mercredi 4 février 2015. Dans le portrait qu’il a brossé à grands traits du «bon père de famille», il s’est appuyé  sur deux figures : celle de saint Joseph et celle du Père du fils prodigue, ainsi que sur un passage du livre des Proverbes : «Mon fils, si ton cœur est sage, le mien sera comblé de joie. J’exulterai au fond de moi, quand tes lèvres diront des paroles droites» (Pr 23, 15-16). Ce portrait peut se décliner en sept qualités :


Sagesse

Qui permet au père d’être «fier et ému d’avoir transmis à son enfant ce qui compte vraiment dans la vie, c'est-à-dire un cœur sage». Pour le Pape, le père sage ne dit pas à son enfant : «Je suis fier de toi parce que tu es devenu semblable à moi, parce que tu répètes ce que je dis et tu fais ce que je fais». «Il dit quelque chose de bien plus important, que l’on peut formuler ainsi : "Je serai heureux chaque fois que je te verrai agir avec sagesse et je serai ému chaque fois que je t’entendrai parler avec justesse. Voilà ce que j’ai voulu te laisser, pour que cela t’appartienne : cette attitude qui fait comprendre et agir, parler et juger avec sagesse et droiture".»


Maturité

Qui, selon le Pape, va permettre au père (mûr) de dire ceci à son enfant : «Je t’ai enseigné des choses que tu ne savais pas, j’ai corrigé des erreurs que tu ne voyais pas. Je t’ai fait sentir une affection profonde et en même temps discrète, que peut-être tu n’as pas reconnue pleinement quand tu étais jeune et faible. Je t’ai donné un témoignage de rigueur et de fermeté que tu n’as peut-être pas compris, quand tu aurais voulu plutôt complicité et protection. J’ai dû me mettre moi-même, le premier, à l’épreuve de la sagesse du cœur, et surveiller les excès du sentiment et du ressentiment ; pour porter le poids des incompréhensions inévitables et trouver les mots justes pour me faire comprendre»


Proximité

Pour le meilleur et pour le pire, et qui, selon François, passe par la présence… qui ne veut pas dire contrôle : «La première nécessité, (…) c’est que le père soit présent dans la famille. Qu’il soit proche de sa femme, pour tout partager : les joies et les souffrances, les peines et les espoirs. Et qu’il soit proche de ses enfants dans leur croissance : quand ils jouent et quand ils s’appliquent, quand ils sont insouciants et quand ils sont angoissés, quand ils s’expriment et quand ils sont silencieux, quand ils osent et quand ils ont peur, quand ils font un mauvais pas et quand ils retrouvent la route. Père présent, toujours. Dire présent n’est pas pareil que dire « contrôleur » (ou surveillant), n’est-ce pas ! Parce que les pères qui contrôlent trop leurs enfants les brident (le Saint-Père a utilisé le mot annulare, « annuler », ndlr) et ne les laissent pas grandir».


Patience

Comme celle du Père du fils prodigue. « Que de dignité et de tendresse chez ce père, qui attend, sur le pas de sa porte, que son fils revienne, s’est exclamé le Pape ! Les pères doivent être patients. Tant de fois, il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre. Prier et attendre avec patience, douceur, magnanimité et miséricorde. »

Magnanimité

Car «les enfants ont besoin de trouver un père qui les attend quand ils reviennent après leurs échecs. Ils feront tout pour ne pas l’admettre, pour ne pas le faire voir, mais ils en ont besoin. Et quand ils ne le trouvent pas, cela ouvre en eux des blessures difficiles à cicatriser».


Fermeté

Et mesure dans la fermeté, insiste le Pape jésuite, sur le mode du «autant que/pas plus que» :  «Un bon père corrige mais n’humilie pas. Il sait attendre et pardonner, mais il sait aussi corriger avec  fermeté : ce n’est pas un père faible, qui cède, sentimental.  Il sait corriger sans humilier. Une fois, lors d’une réunion, j’ai entendu un père dire : "Parfois, je dois taper un peu mon fils… [En tout cas], jamais sur le visage pour ne pas l’humilier". L’enfant a le sens de la dignité».


Foi

Car, rappelle enfin le pasteur de l’Église universelle, «sans la grâce de Dieu, les pères se découragent… Sans cette grâce qui vient du Père qui est aux Cieux, les pères, qui vivent la paternité à la première personne, perdent courage et abandonnent la partie… Qu’ils s’inspirent de saint Joseph, [modèle de] foi dans la bonté, dans la justice et dans la protection de Dieu. Même lui fut tenté de quitter Marie quand il découvrit qu’elle était enceinte. Mais l’ange du Seigneur intervint pour lui révéler le dessein de Dieu et sa mission de père putatif. Et Joseph, homme juste, "prit avec lui son épouse" et devint le père de la famille de Nazareth». Tout est dit !

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